Note: This story was dynamically reformatted for online reading convenience. Sangaris (Mb,bb,M+b, oral, anal, viol, rom, nc, violence, hist, uro, torture, snuff) Alexandre Culfel (C) 2015, tous droits réservés. L'auteur autorise cependant tout réalisateur à adapter sa nouvelle dans le cadre d'un film. Contact : jeanlucseca@mail2tor.com Déclameur : Attention, ce texte est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes réelles, ou des événements qui se seraient réellement produits, ne serait que pure coïncidence. 1. Le Cymothoe Sangaris est un papillon de la famille des Nymphilidae. C'est un grand papillon que l'on rencontre dans les forêts équatoriales de l'Afrique Centrale, bien que ternes en dessous, ses ailes sont d'un rouge vif, sanguin, sur le dessus. Lorsqu'elles se superposent, l'observateur peut y voir la forme arrondie de l'extrémité d'une lame de machette. Comme tous les papillons, le Sangaris est d'abord une affreuse chenille qui mange beaucoup, mais, après la chrysalide, celui qui sort du cocon est un être tout à fait différent, magnifique et unique, dont la seule mission est de trouver une compagne pour perpétuer l'espèce. Mais la majesté a un prix, sa vie est courte, il doit se dépêcher, et il est si fragile qu'il devient vite le jouet des forces naturelles qu'il ne peut appréhender. Il arrive qu'un coup de vent irrésistible emporte un Sangaris loin vers les terres arides du sud, alors il ne peut accomplir sa mission, et il passe ces quelques temps de vie a pleurer des larmes de sang sur le sol desséché, comme la victime sacrificielle des divinités infernales. Ils l'ont appelé << Sangaris >>, ce n'est pas son vrai nom. En vrai, il se nomme Pierre-Marie. Il n'a jamais vu le papillon rouge, il comprend vaguement qu'il s'agit d'une plaisanterie, car les français ont beaucoup d'esprit. Deux hommes énormes le plaquent sur la paillasse crasseuse, chacun d'eux lui tire une jambe vers l'épaule dans une prise douloureuse. Un troisième, torse nu, pantalon de treillis baissé, regarde son œuvre en riant, il a sorti un grand téléphone portable, il prend un cliché. Il montre l'écran à ces camarades. Il dit << vous trouvez pas que ça ressemble au papillon ? Marrant, hein ? >>, puis, il montre l'image à Pierre-Marie. Les yeux écarquillés, l'enfant voit ses cuisse écartées, entre les lobes de ses fesses, un cratère aux bords plissés laisse apercevoir un magma blanch tre en son centre, du sang suinte de deux minuscules plaies à une heure et sept heure. Le petit orifice a tellement été malmené, qu'une partie de la muqueuse rose, où stagne le liquide blanc, est piquetée de lésions violettes. Autour de son trou, le sang forme une t che, car l'homme qui l'a violé s'est amusé à entrer et sortir, dans la transe que semblait lui procurer sa jouissance, il s'est mis à donner des grands coups, couché sur le garçon entravé par ses camarades. C'est comme ça que le sang s'est étalé sur la peau de satin noir. Et, oui, Pierre-Marie, une grande main calleuse et sale plaquée sur la bouche, soufflant et respirant comme il peut dans son angoisse, suant et fébrile, y voit une forme de papillon. Lui, n'a pas ressenti de jouissance, tout le long du coït il a essayé de penser à autre chose, de s'échapper. Mais, entre celui des trois hommes qui avait une main libre et qui s'amusait à le caresser rudement, à le pincer, celui qui le bourrait en grognant et en hurlant des insultes et le dernier qui pouffait, hystérique, Pierre-Marie n'a pas pu s'évader. La douleur était également trop intense. Une sorte de boule pousse sur le muscle, qui se ressert par réflexe, la pression est si forte qu'il finit par se retourner vers l'intérieur d'un coup, la sensation d'une crampe qui s'estompe et rayonne sourdement envahit tout le bassin du garçonnet, il sent la fine membrane sur la face intérieure de l'orifice s'étirer, puis se rompre par endroits, c'est une piqûre vive. Puis, un b ton très dur pousse la boule de plus en plus loin, dans un va et vient d'exploration brutale, ce sont une gêne, des picotements, et enfin comme si on frottait son intimité avec du papier de verre. A un moment, la boule entre dans un creux profond dont Pierre-marie ignorait l'existence, son ventre se sert douloureusement, son dos se cambre malgré la prise des deux soldats, c'est une douleur fulgurante. Il a la nausée, son violeur entre et sort maintenant, sans effort, avant de retourner à la charge et de finir le travail. Au final, il ne restera qu'une impression de brûlure persistante, une démangeaison qui restera longtemps. Quand le français se relève, réajustant son pantalon et rangeant son téléphone, il dit << Nous t'appellerons Sangaris. >>. Libéré de l'étreinte des hommes, le corps de Sangaris est si meurtri qu'il garde la pose, les jambes légèrement écartées. Il reprend son souffle alors que les soldats sortent, il trouve la force de tourner la tête vers l'arrière pour regarder Sala recroquevillé au fond du cagibi. L'autre garçon, restait en position accroupi au-dessus du regard dans le sol, il se tenait la tête entre les mains. Sala n'avait rien voulut voir, lui, si souriant quand il l'avait accueilli, poussait de longs sanglots étouffés maintenant. Les français l'avaient également renommé, ils l'appelaient << Salope >>, c'était moins spirituel, mais ces français n'étaient que des soldats après tout. Avec ce que Sala lui avait raconté, Sangaris jugeait qu'il avait eu de la chance ce soir là, mais l'autre garçon avait souffert pour lui, l'empathie des prisonniers, l'empathie de toutes les victimes de ce monde. Il voulut se redresser pour aller consoler son ami, mais ses douleurs le contraignirent à rester sur le dos, alors il se prit à détailler le plafond grêlé, et à réfléchir sur la situation ; malgré toutes ses souffrances, la seule conclusion qui revenait sans cesse était celle-ci : au moins, ce soir, il avait mangé. C'était bien là le fin mot de l'histoire. Alors que les milices Selekas avaient entrepris de renverser le président François B., toute sa famille avait fui vers le sud pour rejoindre Bangui, la capitale. Un périple en charrette sur les routes poussiéreuses, pour échapper à la mort. Il portait encore le nom de Pierre-Marie à l'époque. Les milices les avaient pourtant rattrapés. Un vrombissement de moteur sur la route, la colonne des réfugiés qui s 'égaya dans tous les sens, son père qui le plaqua au sol, et les tirs de mitrailleuse lourde. Quand il s'était relevé, la poussière n'était plus qu'un champ de mort. Le cadavre de son père pesait sur lui, toute sa famille baignait dans son sang. La peur, ou l'instinct de survie, empêcha Pierre-Marie d'abandonner, il récupéra toutes les vivres qu'il pouvait porter dans la charrette et continua vers la ville. Il ne se souvenait pas bien de son arrivée à Bangui, ni des quelques semaines qui suivirent. Il survécut aux échanges de tir, aux massacres organisés, ses provisions vite épuisées, il survécut en mangeant les restes et les ordures des autres réfugiés. Puis, les français arrivèrent, la situation retrouva un semblant de calme. Lui, continuait pourtant à mourir lentement de faim. Aucune famille des réfugiés qui avaient installé une sorte de bidonville autour de l'aéroport, et de l'armée des << sauveurs >>, ne l'avait pris sous son aile, en ces temps de crise, seule la philosophie du << chacun pour soi >> dictait les actes des gens. Pieds nus, vêtu d'une chemisette t chée, trop petite, qui lui découvrait un ventre creusé, quoi qu'encore dessiné, et d'un short, trop grand, qui lui descendait sur les fesses, il errait dans les rues près de l'aéroport, à bout de force, lassé de cette vie de privation. Un jour, alors qu'il avait décidé de seulement chercher un coin pour s'étendre et d'attendre que la faim l'emporte, il entendit siffler. Derrière, à quelques dizaines de mètres un homme en uniforme était adossé à une sorte de voiture carrée à gros pneus, peinte en beige et marron camouflage. Pierre-Marie ouvrit de grands yeux, comme n'importe quel petit garçon du monde, il fut flatté de l'attention de l'homme et fasciné de pouvoir approcher l'engin à roues. Le sergent Bertier, du Génie de l'Air de l'Armée Française, avait tout de suite repéré l'enfant. Il détaillait depuis quelques minutes ses habits sales et mal ajustés sur son corps maigre, il jugeait que le garçon devait avoir 7 ou 8 ans, mais sans être sûr, les gamins du coin paraissaient toujours plus jeunes à cause du manque de nourriture. Aucune imperfection ne marquait sa peau sombre qui semblait un peu plus claire par endroit, des petites fesses fermes en forme de pomme, un dos étroit, pas de ventre gonflé, des épaules bien dessinées, un cou droit ; mais ce qui avait le plus interpellé le sergent avait été son visage, avec ses joues un peu creusées, son front et ses arcades sourcilières pas trop marquées, et ses yeux fatigués, portant encore un air de défi et d'intelligence. Surtout, la lèvre inférieure du garçonnet montrait une incarnation rosée particulière qui finit de convaincre l'homme. Bien sûr, Bertier préférait les petits blancs, c'est d'ailleurs comme cela qu'il avait été recruté par l'armée, en prison, alors qu'il purgeait une peine ferme pour un viol, à 20 ans. A l'époque ; il ne comprenait pas pourquoi les militaires acceptaient ce genre de profil, mais si cela pouvait lui éviter de pourrir en taule pendant 15 ans ... Enfin, maintenant il comprenait. L'ordre relayé aux officiers par le Général Francisco S. ne souffrait d'aucune ambiguïté : on ne touche pas aux femmes et aux filles locales, pour éviter les accidents qui feraient des métissent, preuves vivantes de viols, se baladant dans les rues après le départ ; et on ne touchait pas non plus aux hommes, parce qu'on n'est pas des pédés ... Alors les sous-officiers comme Bertier , ceux qui étaient chargé d'installer les commodités pour << le bien être des troupes >>, rabattaient des petits garçons, des enfants des rues dociles, dont la disparition n'inquiéterait personne, pour garnir les bordels militaires. Le sergent tenait une barre de céréales dans la main, il la secouait pour faire signe à Pierre-Marie. Le petit garçon ne se fit pas prier pour approcher de l'homme adossé au véhicule. Celui-ci ne portait pas son gilet pare-balles, ni son casque, les équipements impressionnaient facilement les populations, comme il recrutait dans le périmètre sécurisé de l'aéroport, près de la << zone de vie >>, il y avait donc peu de chances qu'il se pr"t une balle perdue. Dis-moi, garçon, tu veux le manger ? Commença-t-il. Tu as quel ge ? J'ai dix ans monsieur, et je veux bien le manger, répondit candidement l'enfant. OK ... alors, on va faire un jeu, tu vas monté dans le camion, je vais te montrer quelque chose sur mon téléphone et si tu fais pareil, la barre est à toi. Il n'en fallut pas plus pour convaincre Pierre-marie de suivre le soldat dans son véhicule. Assis sur le siège passager, tout impression par l'habitacle, le garçon regarda ce que le sergent lui montrait sur l'écran géant de son téléphone portable. Une femme blonde très maquillée suçait, avec de grands bruits, un pénis de bonne taille. Pierre-Marie connaissait les choses de la vie, la petite case de ses parents n'avait qu'une grande pièce, il avait déjà vu son père en érection. Cependant, c'était la première fois qu'il voyait un sexe de blanc. Devant ce spectacle, le garçon ressentait une vague excitation, qui se changea en gêne lorsque le militaire déboutonna son pantalon beige et marron, sortant une bite déjà dressée, courte et noueuse, p le, avec un gland violacé à peine recouvert par un prépuce serré. Pierre-Marie comprenait ce que l'homme voulait, il hésitait, mais la faim et une main rude posée sur sa nuque finirent par le décider. Dépassant son dégoût, l'enfant posa ses lèvre autour du chibre rigide, il fut d'abord prit par l'odeur corporelle du soldat, mélange de sueur, de lessive industrielle et d'une touche musquée qui saisit tout de suite le nez du garçon. Il commença à sucer en essayant de ne pas trop penser à ce qu'il faisait, il n'y avait pas particulièrement de goût mais l'odeur était vraiment forte. L'homme souffla bruyamment, guidant Pierre-Marie dans ce nouvel exercice, << voilà suce fort, et maintenant pompe >>, cela dit, le garçonnet sentit la pression sur son cou. Le militaire poussait fermement, comme s'il voulait lui enfoncer sa bite dans la gorge. Il essaya bien de résister, mais la force n'était pas de son côté, sa bouche lui semblait vraiment minuscule autour du membre gonflé. Alors, Pierre-Marie prit sur lui de suivre le mouvement, tout en suçant, il laissa le gland et un bonne partie de la hampe envahir sa cavité buccale, en fait, l'homme ne chercha pas à aller jusqu'au fond, il se contenta d'appuyer et de rel cher la pression sur sa nuque. Le petit garçon comprit rapidement que, malgré les crampes dans son cou et dans ses m choires, s'il accompagnait le mouvement, sa posture serait un peu moins désagréable. Il coinça donc sa langue comme il pouvait sous la hampe, serra ses lèvres le plus fort possible alors qu''elles coulissaient sur sur le sexe odorant, et avala sa salive, tant bien que mal, au fur et à mesure. Sucer cet homme lui parut une éternité, il nota après un moment qu'une sorte de mousse au goût salé se mêlait à sa salive, mais il continua à avaler malgré tout, n'osant pas f cher le militaire qui grognait et soufflait comme un animal. Une pression plus forte signala un changement, et une giclée de liquide épais lui inonda la bouche, un peu comme de l'urine, mais en plus épais. Pierre-Marie chercha à se retirer, mais l'homme appuya plus fortement, lui intima l'ordre d'avaler dans un grognement féroce, alors le garçon s'exécuta comme les giclées se succédaient et qu'un goût salé et amer envahissait tous ses sens. Le sergent Bertier appréciait ce moment, le petit pratiquait une pipe pour la première fois, c'était évident. Mais, la nervosité, la peur, et un bon encouragement faisait de n'importe quel gamin des rues une vraie suceuse professionnelle. Il tenait la nuque du gamin observant avec intérêt le short qui baillait largement. Une petite tige toute raide émargeait du tissu, assez longue, dodue et bosselée de veines palpitantes. L'enfant n'était pas circoncis, ce qui était plutôt rare dans ce bled, un catholique certainement, le sergent remarqua immédiatement le gland rose qui tranchait avec la peau très noire ... décidément, ce négrillon ferait bien l'affaire. Quand il éjacula, il dut forcé l'enfant à avaler, le petit releva la tête avec de grands yeux choqués, et ses lèvres rosées dégoulinantes de sperme frais. Bertier repris la barre de céréales de sa poche, la jeta à l'enfant, qui la serra sans la manger. Au lieu de ça, le garçon traumatisé se précipita vers la portière, mais, celle-ci resta bloquée. Le sergent lui passa gentiment la main derrière la tête : << Eh oui, bonhomme, t'as pas fini de manger, crois moi ... >> Le véhicule roula peu de temps, Pierre-Marie vit les tentes de réfugiés défiler, puis l'homme pénétra dans le périmètre de l'aéroport. Les soldats du checkpoint à l'entrée laissèrent passer en jetant un regard, l'un deux fit un large sourire au garçon, puis un geste sans ambiguïté à son camarade. Le sergent s'arrêta devant un b timent de maintenance décrépit près d'une piste. Pierre-Marie, encore assommé par son premier viol buccale, fut poussé sans ménagement vers l'intérieur. Le tenant d'une main par le cou, le soldat ouvrit une lourde porte qui s'ouvrit sur une pièce minuscule, seulement éclairée par une lucarne près du plafond. Sur le sol reposait une mauvaise paillasse, où se tenait roulé en boule un autre garçon, lequel, dès qu'il aperçut l'homme dans l'encadrement de la porte, se réfugia dans le fond de la pièce, au dessus d'un trou d'évacuation dans le sol. Le sergent précipita Pierre-Marie sur la paillasse et s'adressa à l'autre garçon : << Eh, Salope, voici ta nouvelle copine, je vais la dépuceler ce soir, alors tu la briefe avant, sinon tu va déguster ! >> La porte claqua, c'est seulement à ce moment là que Sala sortit de son coin pour venir près de Pierre-Marie. Il lui passa tendrement la main sur l'épaule. Sala, lui non plus, ne connaissait pas les tenants et les aboutissants de sa situation, ni les raisons qui le dépassaient, ni leur caractère inéluctable. Fils a"né d'une famille de six enfants, il vivait avec ses parents non loin de Mbaiki. Sa famille était aisée, son père possédait deux vaches, il allait à l'école et rêvait de devenir instituteur. Mais, Michel D. des Selekas décida un jour de renverser le président chrétien corrompu. Alors, le 24 novembre 2013, l'armée française projeta une trentaine de militaires du génie sur l'aéroport international Mpoko de Bangui, l'objectif était de préparer le terrain pour une invasion à plus grande échelle afin de sécuriser les ressources en or et en uranium pour la puissance coloniale. Le 28 novembre 2013, deux navires débarquèrent des blindés, des hélicoptères et 350 parachutistes de la 11ème brigade de l'armée de terre dans le port de Douala au Cameroun. Le 05 décembre 2013, mis devant le fait accompli, le Conseil de Sécurité de l'ONU vota la résolution 2127, autorisant le France à utiliser << tous moyens nécessaires >> pour rétablir l'ordre en Centrafrique, sous l'autorité fictive d'une force symbolique des forces africaines. Dès le 06 décembre, les troupes au Cameroun rejoignirent la capitale, dans les semaines qui suivirent, plus de 1200 soldats furent envoyés sur place pour compléter le contingent. Les objectifs furent redéfinis, outre la sécurisation des ressources du pays, il s'agissait maintenant de désarmer les milices musulmans, d'armer les milices chrétiennes, et d'orchestrer l'épuration ethnique afin de garder le contrôle sur la colonie de Centrafrique. Bien sûr, ces derniers objectifs seraient secrets, et pour les médias du monde entier, il s'agirait toujours d'une mission de rétablissement de l'ordre ... d'une mission de paix. Les français haïssaient déjà les musulmans, héritiers d'un longue tradition raciste, des attentats dans leur pays leur donnait des pulsions génocidaires. A cela s'ajoutait l'attaque d'un pick up des Selekas près de l'aéroport et la mort de deux soldats français lors d'une patrouille d'épuration près de l'aéroport. Non, vraiment les militaires ne venaient pas pour faire dans la dentelle. Quand les milices chrétiennes anti-balakas, suivies des français, commencèrent à tuer tout le monde dans son village, Sala vit sa mère et des petites sœurs, dont une dans les bras de sa maman, être massacrées à coups de machettes. Paniqué, il s'échappa de justesse pour rejoindre la cour derrière la maison, où son père, parti creuser un puits, revenait au pas de course. Papa le mit à l'abri derrière son dos et attendit, armé d'une simple pelle, les assassins de sa famille qui sortait de la maison, les mains pleines de sang. La lute fut brève, son père eut à peine le temps de lever sa pelle que cinq hommes se jetèrent sur lui pour le frapper à grands coups de machettes, un sixième se saisit du petit Sala tétanisé par son t-shirt. Alors, l'enfant entendit un << stop ! >> autoritaire venant de la maison. Deux soldats, gilets pare-balles et famas pointés, se dirigèrent vers la scène de lynchage, Sala pensa un instant que son père et lui étaient sauvés, mais son espoir fut de courte durée. Un des militaires hurla à son agresseur de laisser l'enfant, puis il intima l'ordre aux autres de s'écarter du père. Celui-ci vivait encore, un œil sur la joue, couvert de profondes entailles, il luttait encore pour trouver son souffle. Le soldat approcha doucement de l'homme et s'adressa à lui : << Dis moi bougnoule, on dirait que tu n'en as plus pour longtemps, mais avant que tu clamses, je veux que tu saches un truc. C'est ton fils a"né, n'est-ce pas ? Dit-il en montrant Sala. Eh bah réjouis-toi, il va vivre encore un peu, je vais l'emmener à la base et il va nous servir de pute, toutes les semaines qui lui reste, il va les passer à se faire baiser par des blancs, comme un femme, comme une truie. Et si ton dieu existe, alors ton putain de gamin n'ira jamais au paradis. >> Puis il se redressa, et cracha sur l'homme mourant. << laissez le crever comme ça. >> ajouta-t-il. C'est comme ça que tout commença pour Sala, il avait 9 ans. Quand Pierre-Marie rencontra Sala, il fut surpris par l'état de l'autre garçon. La première chose qui le frappa, ce fut son odeur. Le petit musulman sentait un mélange de sueur aigre, d'anis, de sel et ... d'urine. Sa peau, plus sombre que la sienne, laissait appara"tre une musculature compacte, sans un poil de graisse.. Le ventre pourtant, était lisse, avec un nombril qui formait une boule alors que le sien ressemblait à un trou. Un cr ne rasé, le front bas, un nez très épaté, des joues rondes, des lèvres charnues, complétaient ce tableau, que d'aucuns auraient qualifié de << petit garçon africain typique >> des publicités pour le cacao. En plus de l'odeur, ce qui interpella le plus Pierre-Marie, ce fut ces traces blanches croûteuses qui maculaient tout son corps, sauf autour du bassin, où se dressait fièrement un petit pénis très noir, proprement circoncis, au gland pointu de couleur grise. Sala passa la main sous la chemisette de Pierre-Marie, s'approchant, dans un souffle il dit << tu n'auras plus besoin de ça ... >>. l'autre garçon déboutonna lentement la chemise, puis il détailla un moment mes plis abdominaux, comme fasciné. Soudain, il agrippa le short et le fit glisser sans mal jusqu'à ses chevilles. Encore un peu choqué de ce qui lui était arrivé, l'enfant chrétien se laissa déshabillé, lorsque Sala jeta ses maigres vêtements près de la porte, et qu'il posa ses petites mains aux paumes p les sur ses épaules pour descendre lentement sur sa poitrine, son ventre, sur son aine et sur ses cuisses, il ressentit tout à la fois de la gêne et la chaleur d'une excitation montante. Le garçon musulman nota, avec un demi sourire triste, l'érection de son camarade, il décalotta doucement le prépuce foncé sur le gland rose comme s'il tenait délicatement un animal minuscule. Pierre-Marie ne bougea pas quand Sala se coucha sur lui. Surpris de se voir couvrir par ce garçon sale, il éprouvait en même temps une grande tendresse pour lui. L'enfant musulman frottait ostensiblement sa verge contre la sienne, un peu moins grand que lui, Sala lui embrassa le menton, puis remonta sa bite bandée sur son ventre et l'embrassa sur la bouche. L'autre garçon respirait fortement, lui mettant les mains sous la tête il pressa son visage contre le sien, lui pinçant légèrement les lèvres avec les siennes. Pierre-Marie goûtait vraiment cet instant, malgré sa timidité, il répondit maladroitement aux baisers passionnés du garçon souillé. Il ne repoussa même pas le petit musulman lorsque celui-ci avança la langue dans sa bouche. Lèvres collées, sa langue rose et la langue brune se rencontrèrent, se frottèrent et s'entrelacèrent dans un jeu de lutte mouillé, étrangement agréable. L'haleine de Sala avait un goût organique, doux et salé à la fois. Sala se redressa légèrement, il arborait un large sourire de ses dents éclatantes, ses yeux brillaient comme deux gemmes d'onyx. Revenant à son menton, il glissa son corps rendu moite par la chaleur de l'après midi, sur celui de Pierre-Marie, il déposa à chaque étape un baiser suave. Chacun de ses baiser semblait au petit chrétien comme un papillon qui se posait sur le creux de son cou, sur le téton, sur son flanc, sur son nombril, sur la base de sa verge tendue. Le garçon musulman lécha doucement ses bourses lisses, d'un long mouvement qui remonta jusqu'à la pointe du gland, avant d'engouffrer son sexe d'un seul coup. Les lèvres dodues refermées étroitement sur la base de la hampe gonflée de son pénis, Sala imprima un va et vient, lent et appuyé ; la sensation de succion, le contact de l'intérieur, la muqueuse moelleuse des joues creusées de l'enfant suceur devenu expert, firent chavirer son esprit, ses cuisses s'écartèrent un peu et il ne put retenir un soupir de contentement. De son côté, le petit musulman, levait les yeux pour constater l'effet de sa prestation. Devant le plaisir évident de son camarade, il dodelinait la tête d'un côté puis de l'autre en suçant, pour intensifier la jouissance, comme on lui avait appris. Le cœur de Pierre-Marie battait la chamade << tchac, tchac, tchac, >> contre sa poitrine, la tension montait vers un dénouement encore inconnu du petit garçon. Mais, Sala s'interrompit, et il sentit un bout de langue qui profitait de l'écartement de ses cuisses pour s'immiscer entre ses fesses. Il releva un peu les jambe, laissa faire l'autre garçon. L'appendice s'aplatit d'abord contre son anus vierge dans une longue caresse langoureuse, puis l'apex pointa contre l'ouverture. Il ignorait tout de ce genre de volupté, l'intrusion dans son intimité lui paraissait comme un chatouillement, mais ce n'était pas cela. Cette langue qui fouillait entre les plis de l'orifice , entrait un peu, ressortait et rentrait de nouveau un peu plus loin. C'était comme une feuille brûlante que l'on aurait plongée dans l'eau épaisse d'une mare de pétrole. L'enfant chrétien allait perdre la tête. Sala s'arrêta un instant et murmura depuis l'entre-cuisses de Pierre-Marie, un énigmatique << ça t'aidera pour tout à l'heure >>, avant de reprendre, sans prévenir, la succion de sa verge. Cette fois un mouvement plus rapide fit venir une vague de plaisir dans tout le corps de du petit chrétien, son dos se cambra et il plaqua son bassin contre le visage de l'autre garçon, sa main se tendit machinalement pour appuyer sur la tête de Sala, puis, tout se rel cha dans un long r le involontaire. Les deux enfants finirent enlacés l'un contre l'autre, humis, vidés, s'embrassant tendrement l'un l'autre. Une heure plus tard, un soldat de garde les trouva dans cette étreinte, empoigna les vêtements de Pierre-Marie, fit glissé une bo"te de ration froide de l'armée ouverte sur le sol crasseux, et l cha : << Ah, ces nègres, des vrais animaux, ils perdent pas une occasion de se monter dessus. Et toi Salope j'espère que tu l'as bien entra"né, parce que ce soir c'est le sergent qui le défonce, et c'est pas un tendre . >> La porte claqua, accompagnée d'un rire gras qui s'éloignait, le demi-jour revint dans le cagibi. Ainsi, commença la nouvelle vie de Pierre-Marie, celui que les hommes de la base appelleraient désormais Sangaris. 2. Au printemps 2014, une jeune femme des bureaux du Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme découvrit que son mari, qui ne la touchait plus depuis un an, la trompait avec sa secrétaire. Le sentiment de trahison poussa cette femme blessée à vouloir changer d'air. Elle décida que le soleil lui ferait du bien, alors elle s'inventa une mission en Centrafrique. Sur place, elle s'installa dans le camp 3 étoiles que l'ONU avait aménagé pour ses observateurs, à 100 mètres à peine des noirs qui mourraient de faim. Là, elle croisa un militaire, qui lui tapa dans l'œil, elle commença à lui faire du gringue, espérant ainsi se venger de son infidèle d'époux. Mais, le soldat ignora royalement ses tentatives, ajoutant l'humiliation à l'humiliation. Folle de colère, cet employée du HCDH décida de faire payer à l'armée française la goujaterie des hommes, elle fit ce qu'aucun observateur de l'ONU ne penserait à faire : elle enquêta. Elle avait parcourut les bidonvilles près de l'aéroport Mpoko en se bouchant le nez, elle cherchait des témoignages de crimes de guerre, de femmes violées, n'importe quoi. Malheureusement, les français étaient passés experts dans la dissimulation de leurs exactions, ses investigations ne donnaient rien, et aucun des réfugiés terrifiés ne voulaient défier les occupants en faisant un faux témoignage, même en échange d'un petit billet. La chance fut cependant de son côté qu'elle fouinait inopinément dans le camp des français, auquel elle avait accès en sa qualité d'observatrice. Les soldats ne se méfiaient pas des employés de l'ONU, ils les voyaient peu, et ces derniers se contentaient de prendre en photos les blindés pour ramener des souvenirs. Elle furetait sous la tente du PC quand l'un des opérateurs partit fumer une cigarette, elle s'empressa de s'installer devant l'ordinateur portable laissé ouvert. Et là, bingo ! Bien visible sur le bureau, elle vit un dossier nommé << petites putes >>, qu'elle se dépêcha d'ouvrir. Une série de fichiers jpeg dépeignait des enfants noirs, des garçons, soit dans des postures équivoques, soit engagés dans des rapports sexuels avec des adultes, certaines images étaient vraiment violentes. Elle ne put s'empêcher de saliver, elle sortit sa clé USB et copia tout le dossier. Elle n'avait pas de témoignages, elle les inventerait, en intercalant ces clichés, elle tenait sa vengeance contre les hommes. Même si tout le monde se foutait de ce qui pouvait bien arriver aux nègres, elle la première, elle trouverait bien un esprit naïf pour déclencher un petit scandale, juste pour faire chier tous ces salauds. Pour Sangaris, les jours et les semaines défilaient dans une routine qu'il commençait à supporter. Sala lui avait raconter que quatre autres garçons étaient retenus dans les pièces attenantes, souvent il entendait leurs cris quand les militaires venaient les visiter. Il se sentait un peu honteux, mais il se réjouissait de ne pas être seul avec le petit musulman à subir les assauts de 1000 soldats bourrés de testostérone. D'ailleurs, les premiers jours avaient été difficiles, jusqu'à trente hommes défilaient dans le cagibi pour les violer. La taille de la pièce ne permettait pas de s'allonger confortablement, quand ils se faisaient prendre ensemble leurs corps et ceux des soldats se touchaient, si bien, que Sangaris pouvait discrètement serrer les main de Salope. Par ces petits gestes il montrait sa compassion envers le garçon musulman, car les militaires le traitaient vraiment plus mal que lui même. D'abord, si les hommes le sodomisaient, allongé sur le dos, Sala, lui, se faisait prendre le plus souvent comme une chienne, à quatre pattes. Ensuite, ils se montraient beaucoup plus rudes avec son camarade, ils le battaient beaucoup, si bien que le petit garçon portait des marques, un œil gonflé, ou même des traces de brûlures de cigarette. Enfin, les soldats utilisaient Salope comme urinoir vivant, ils le mettaient dans le coin où le regard dans le sol assurait l'évacuation et lui pissait dans la bouche, le frappant s'il ne réussissait pas à tout avaler, ce qu'il n'arrivait jamais à accomplir du fait de son jeune ge. Ils mangeaient une fois le soir, on leur donnait une bassine d'eau tiède chaque jour, pour se laver et pour boire. Sangaris pouvait se laver complètement, mais Sala n'avait le droit que de ce nettoyer l'anus, ce qui expliquait pourquoi le sperme et l'urine séchés le souillaient en permanence. C'est le petit musulman qui lui avait appris à se récurer le derrière et l'intérieur pour que les hommes ne soient pas f chés, ils s'aidaient mutuellement, comme l'un des multiples rituels quotidiens qui les aidaient à supporter leur captivité. Une fois, Sangaris eut peur de perdre son camarade. Blotti contre le mur froid, il observa, pendant près d'une heure, trois hommes essayer un nouveau truc avec Sala. Un des soldats, au sexe énorme, brun, long et épais, faisait coulissé le corps du petit garçon sur son pieu, l'enfant grognait mais ne pouvait hurler, parce qu'un deuxième homme lui pilonnait violemment la gorge, déformant visiblement le gosier étroit. Des larmes couvraient le visage du garçonnet qui étouffait, son calvaire n'était pas fini, un troisième soldat, dont le pénis fin faisait quand même vingt bons centimètres, entreprit de rejoindre son collègue au sexe énorme dans le rectum de Salope. Contre toute attente, le second membre trouva une faille où s'engouffrer, même si les deux verges semblaient pressées fortement l'une contre l'autre. Autour, la paroi anale était si distendue qu'on n'apercevait plus les replis, dans le mouvement saccadé des deux hommes la membrane grise ressortait vers l'arrière, collée à la peau beige des deux violeurs, ou peut-être était-ce parce que Salope essayait désespérément de s'élargir pour réduire la souffrance de cette pénétration disproportionnée. Si Sangaris ne se souvint pas de comment le petit musulman réussit à ne pas mourir d'asphyxie, il eut longtemps en tête ses hurlements étouffés et ce bruit humide de l'anus supplicié. Sala finit sur le ventre gémissant, un sang mêlé de foutre s'écoulant d'entre ses fesses, les lèvres maculées de sperme. Avant de sortir, l'un des militaires donna un violant coup de pied dans le flanc du garçonnet au corps déjà bien ab"mé C'était un jour où un soldat français était tombé au combat face à des résistants des Selekas. En dehors de ce genre de scènes très violentes, les saillies se révélaient plus mécaniques. Pour passer le temps Sangaris s'amusait à comparer le style de ses abuseurs. La plupart des soldats se servaient de lui comme d'un trou chaud, pour se vider les couilles, certains plus brutaux que d'autres. Quelques un lui roulaient des galoches maladroites en fermant les yeux, d'autres l'insultaient et le giflaient après avoir joui, d'autres encore, s'installaient pour une fellation, et fumaient en regardant le plafond d'un air mélancolique pendant qu'il s'échinait à les faire éjaculer. Celui que préférait Sangaris, si tant est qu'il puisse moins haïr l'un de ses tortionnaires, semblait porter un grade important. La quarantaine, des cheveux poivre et sel, il observait toujours le même rituel, il se déshabillait, pliait proprement son uniforme, le déposait à l'entrée, puis il faisait signe à Salope d'approcher. Celui-ci, rampait à moitié à quatre pattes, comme il savait devoir le faire, l'homme le retournait et le baisait brutalement avec de grands r les, une fois son affaire faite, sa victime allait se réfugier dans le fond de la pièce, et le gradé s'installait avec le petit chrétien. Il le prenait dans ses bras, le c linait gentiment, il lui montrait sur son téléphone portable des photos de ses enfants restés en France. Tout en masturbant doucement le garçon, il lui racontait comme il était fier de son fils de huit ans, qui jouait au football, qui luttait pour toujours être le premier de sa classe, qu'il espérait voir un jour devenir pilote de chasse ou quelque chose d'aussi prestigieux. Aussi désolé qu'il pouvait l'être pour Sala, Sangaris appréciait ces moments, l'affection de l'homme, dans ses gestes et dans sa voix, le transportait quelque part où il n'y avait pas la guerre et la misère, où les enfants avaient d'autres choix que la faim ou la prostitution. Outre ces instants avec le gradé, il aimait se retrouver seul avec Sala. Quand aucun homme ne faisait plus la queue pour les maltraiter, ils se retrouvaient tous les deux, se racontaient des histoires, s'appelaient par leurs vrais noms. Pendant que Pierre-Marie serrait tout contre lui l'autre garçon, il le consolait en lui chantant des berceuses, comme à un nouveau-né. Ils faisaient aussi l'amour, pour se calmer, pour s'endormir, car s'ils n'y pourvoyaient pas eux mêmes, il ne fallait pas compter sur les soldats pour leur prodiguer quelques jouissances. Ce que Sangaris ne révéla jamais à Sala, c'est qu'il commençait à apprécier cette existence. Malheureusement, l'orage grondait déjà au nord, et le papillon rouge commençait à se fatiguer à lutter face au vent. A des milliers de kilomètres de là, Jean-Yves LD., ministre de la défense de son état, lisait un pavé d'une cinquantaine de pages devant un bureau du palais de l'Élysée, plus exactement il regardait les quelques photos intercalées dans le rapport au sigle de l'ONU. Reluquant le cliché d'un garçon d'une douzaine d'années attaché en X dans une salle anonyme, dont les tra"nées sanguinolentes sur son dos formaient un joli contraste, il eut un petit rire nerveux. << Tu me dis qu'un crétin de l'ONU a tout risqué, carrière, liberté, et même sa vie, pour amener ça sur le bureau de Bernard ? Farhan quelque chose ... non, mais c'est qui ce con ? Un suédois je parie. Y a que les suédois pour ignorer tout sur les bordels militaires, et les objectifs réels de nos opération << ressources >>. >> L'autre homme dans le grand bureau regardait le jardin par la fenêtre, l'encadrement doré à la feuille d'or renvoyait un rayon de soleil incertain sur sa nuque grasse. François H. avait passé toute sa vie à parfaire son personnage, pour arriver au sommet, sa silhouette ronde, son sourire bonhomme, ses lunettes cerclées, et même ses costumes mal ajustés, ne représentaient rien d'autres que des calculs pour rassurer, pour assoupir cette populace qu'il méprisait, mais qui avait encore le droit de vote. Sous les apparences se cachait une intelligence retorse, qui elle, n'appréciait guère de devoir faire face à un scandale quand il devait bientôt vendre des avions à un état soutenant les terroristes, et ce, évidemment, devant une foule de journalistes aussi avides que stupides. Devant son absence de réponse, son ministre de la défense continua. << Aller, président, tu vas pas nous faire la gueule pour si peu - il prit une autre photo montrant en perspective, un garçonnet qui ne devait pas avoir plus de huit ans, suspendu par les mains dans une position inconfortable, alors qu'on lui avait enfoncé un écarteur surdimensionné dans la gueule et qu'un type dont on ne voyait que la pine lui pissait à grands jets dans sa bouche écartelée, il la tendit vers la fenêtre, comme si l'autre pouvait la voir - Tiens, celle-la, elle ferait jolie, encadrée, dans certains clubs SM de la capitale, non ? - il pouffa - Eh François, t'es chiant là, dis quelque chose, au pire, on va étouffer l'affaire, je me suis déjà débrouillé pour faire suspendre l'autre débile, on n'a qu'à la faire flinguer, et voilà tout ! >> le président grassouillé se retourna enfin, son expression marquait une forte contrariété, il jeta un œil à l'image que l'autre lui montrait, haussa les épaules, et retrouva brusquement son sourire. Tous ceux qui le connaissait savait que ce sourire pouvait cacher des intentions meurtrières. << Bah, tu sais que je préfère les jeunes filles, celles qui sont un peu pubères, avec des seins et du poil - là il fit un geste explicite avec ses deux mains. Non, ce qui me gêne dans cette affaire, c'est que ça ne va pas plaire à nos employeurs sionistes, ils n'aimeraient pas qu'un scandale mal étouffé resurgisse dans quelques années et menace un peu plus leurs secrets. Non, voilà ce qu'on va faire : déflagration contrôlée. Contacte Paula D., on va lui filer un rapport édulcoré, elle ira le donner à un journal en Angleterre, fera son numéro de << regardez comme je suis pas crédible >>. parallèlement, tu me retrouves les négrillons des photos, tu les disperses dans des camps de l'UNICEF sur place, ils disparaissent, on les remplace par d'autres pouilleux qui diront avoir menti au besoin. Après ça, défense maximale dans tous les médias, on met le doute, et hop, dans deux semaines maximum, on n'en parle plus ! Au pire, si la situation nous échappe vraiment, on a bien quelques bicots qu'on a intégré dans la troupe pour amuser la galerie, on n'aura qu'à leur tout leur mettre sur le dos.>> Jean-Yves LD se mit tout de suite à la t che. Il garda bien sûr les photos du rapport pour sa consommation personnelle. La dernière qu'il avait vue, celle où un gamin minuscule se faisait monter par un chien énorme, lui avait tapé dans l'œil, il ne savait pas qu'ils avaient envoyé des ma"tres chien sur place. Paula D., plus connue sous le nom de << Ma"tresse D. >> dans les milieux londoniens, fut contactée. Cet femme, tirant sur la cinquantaine, les cheveux blonds fatigués, était codirectrice d'une association fantoche censée lutter contre l'épidémie de SIDA en Afrique. Mais, elle n'y avait jamais mis les pieds, elle ne portait aucun intérêt à autrui, seuls l'argent et la souffrance la faisait jouir. Un paquet d'euros plus tard, l'affaire était dans le sac. Un jour, on fit sortir Sangaris et les autres enfants des salles du b timent de maintenance de l'aéroport. Ils furent jetés sans ménagement dans des 4x4 blancs, lui qui se montrait si courageux en toute circonstance, pleura à chaudes larmes tout le long du trajet, car il savait au plus profond de lui qu'il ne reverrait plus jamais son ami Sala. Dans le centre où il fut enfermé, il croisa beaucoup d'autres enfants, habillés d'uniformes d'écoliers impeccables, leur maigreur faisait pourtant peur à voir, des adultes à l'air mauvais les faisaient défiler toute la journée, sous la chaleur, dans la poussière d'une cour entourée de haies en fils barbelés, ils les faisaient saluer le drapeau français, battaient ceux qui trébuchaient, la soirée et une bonne partie de la nuit étaient occupées par des travaux ménagers éreintants. Une vieille femme, petites lunettes et chignon serré sur la tête, le prenait souvent à part pour l'interroger sur son histoire, ses parents, son périple, elle prenait des notes et le renvoyait avec les autres gamins. Il apprit qu'un autre garçon devait apprendre par cœur tout ce que la femme écrivait, mais il ne comprenait pas pourquoi. Après quelques jours, il fut conduit dans une chambre avec un lit et des meubles, ce qui lui parut incongru dans un endroit où les enfants dormaient à même le sol dur, les uns sur les autres. Uniquement vêtu d'un pantalon en cuir, un homme au torse poilus l'attrapa sous les aisselles et le déposa sur le lit en fer. Il lui intima l'ordre d'ôter son uniforme, et pendant que Sangaris s'exécutait, l'homme alla régler l'angle d'une caméra sur trépied pour l'orienter vers le lit. Le petit garçon s'attendait plus ou moins à ce qui allait suivre d'autant que la braguette ouverte du pantalon en cuir laissait pendre un pénis circoncis de bonne taille. Il s'étonna pourtant quand on lui attacha les mains à la tête de lit et les pieds à une barre en métal qui lui maintenait les jambes écartées. Enfin, on lui passa un gros collier de chien autour du cou, ce n'était vraiment pas comme à la base. Comme l'enfant commençait à s'agiter, l'homme passa une main sur son corps, comme pour le rassurer. Il admirait l'effet de la lumière sur cette peau noire, les rayons de soleil projetés depuis la petite fenêtre de la chambre lui donnait un aspect moiré. Il resta un instant à manipuler et décalotté le gland tout rose du garçon, il ne put s'empêcher de passer son propre sexe sur la peau de l'aine de Sangaris. Cet homme s'appelait Boris, il était grand, gras du bide et très poilu, fonctionnaire de l'État Français, sa fonction était celle d'exécuteur, et il aimait son métier, pourtant, il se disait qu'il aurait voulu passer plus de temps avec cet ange d'ébène, mais Boris avait un travail à faire. Alors Boris mit sa cagoule et alla démarrer la caméra. Il laissa le temps à celle-ci de bien montré le corps de l'enfant attaché. Il s'empara ensuite d'une lourde pochette en tissu, elle contenait différentes sortes de lames, et des outils dont la fonction pouvait sembler plus obscure. Il disposa ses instruments sur la couverture, et réfléchit à son œuvre. Il commencerait par mettre en place la poire d'angoisse, une espèce de b illon avec une vis au milieu qu'il calerait derrière les dents du petit, à chaque étape de l'opération il donnerait un tour de clé, tout au long il y aurait des hurlement étouffés, puis un << crac >> sonore. Pour que le garçon ne manque rien de son supplice, il fixerait ses paupière à ses sourcils avec des épingles à nourrice, puis il prendrait ses lames pour dessiner lentement sur cette peau magnifique. Il connaissait chaque nerf du corps humain, il savait où tracer pour que la douleur soit la plus insupportable possible. Pour éviter les évanouissement intempestifs, il ficherait un tube d'acier dans le rectum de l'enfant, une invention de son cru, reliée à un générateur, le tube chauffait lentement jusqu'à brûler irrémédiablement la muqueuse sensible, et le colon, au besoin il pressait un bouton qui envoyait en plus une décharge électrique à réveiller les morts. Il savait que lorsque la souffrance deviendrait si intense, que le petit garçon serait si secoué de spasmes qu'il commencerait à se cisailler la peau la peau des poignets avec ses lien, lui ne pourrait s'empêcher de se branler sur les blessures infligées, l'agonie serait longue, car même avec la m choire fracassée, l'intestin brûlé au troisième degré et les nerfs à vif, un enfant pouvait mettre des heures à mourir ; décidément il adorait son job. Mais bon, même si l'anticipation faisait partie du plaisir, il devait se mettre au travail, il avait encore à s'occuper d'un certain suédois dans les prochains jours. Alors que les cris commencèrent à résonner au loin, un papillon perdu finissait d'expirer dans l'indifférence générale. Il avait parcouru un long chemin malgré lui pour mourir seul sur ce rocher mouillé par l'ondée, mais que lui importait-il ? sa vie g chée n'avait plus de sens à présent. A peine, valait-il encore le symbole qui fit donner son nom à une mission armée , comme disaient les cols blancs de l'état major : << un papillon, ce n'est pas méchant, ça ne dure pas très longtemps, c'est considéré comme joli et politiquement correct . >> Fin.