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Pour tenter
d’éclairer celles et ceux qui auraient gardé une lueur d’esprit critique et
d’ouverture malgré les décervelages continus et la propagande officielle
simpliste, je vais résumer nos positions sur ce qui touche à la sexualité des
enfants et adolescents. 1. Nous
condamnons sévèrement et sans exceptions toutes les formes de violences
exercées par qui que ce soit à l’encontre des enfants ou adolescents. De même, nous
sommes résolument contre la peine de mort et toutes les formes de mauvais
traitement envers les véritables criminels. Ce n’est pas en ajoutant des
violences à celles commises par un assassin ou un violeur qu’on risque
d’améliorer les choses. Et la vengeance n’a jamais ressuscité une victime. En conséquence, sur
le point du refus de la violence et des traitements réservés aux criminels,
nous sommes nettement plus humains et non-violents que la plupart de ceux qui
nous traitent sans réfléchir de porcs (c’est pas gentil pour ces braves
animaux que vous bouffez à toutes les sauces) ou de criminels, et qui
réclament le rétablissement de la peine de mort ou d’autres châtiments
barbares et vains. Pour des
développements plus détaillés sur la violence et les criminels, reportez-vous
au texte « La Violence ». 2. Nous
critiquons effectivement avec force la loi actuelle et les mœurs communément
admises en ce qui concerne la sexualité des enfants et les relations qu’ils
pourraient entretenir entre eux et avec les adultes. Sur ce plan, il
n’y a donc rien à nous reprocher. Et, si nous vivions dans une véritable
démocratie, nous aurions le droit d’exposer en toute quiétude nos critiques
de la loi et nos opinions sur la sexualité au 20H, ou équivalent. 3. Pour qui
veut se donner la peine de s’informer, quantité de psychologues, de
sociologues ou autres personnes qui n’ont rien de révolutionnaire, ont été
amenés à reconnaître l’existence d’une sexualité dès la plus tendre enfance. Conséquence :
au mépris d’évidences psychologiques et physiologiques, les enfants ont plus
ou moins le droit de jouer à touche-pipi entre eux, et d’avoir à la rigueur
des relations sexuelles furtives entre eux à l’âge de l’adolescence. C’est
tout ce qu’on veut bien leur accorder. Sur ce point de
l’existence d’une sexualité infantile « innée », nous ne faisont
que répéter et mettre en lumière des vérités scientifiques et de bon sens que
tout le monde s’efforce de cacher et d’oublier grâce à une grande douche
puritaine et moralisatrice. 4. Nous affirmons que, dans une société digne de ce nom, toutes les
capacités humaines, y compris la sexualité, devraient être encouragées et développées
depuis le plus jeune âge. Une éducation
sexuelle (approfondie et pratique) et le droit d’avoir des relations
sexuelles étendus aux mineurs de moins de 15 ans ne pourraient s’envisager
évidemment pour des objectifs de débauche ou d’hédonisme plus ou moins
« élevé », pour combler des frustrations ou exorciser, en les
réalisant, divers fantasmes. Rien de bien différent, d’ailleurs, de ce qu’on
pourrait dire pour des relations entre adultes. Nous parlons d’amour, et
d’éducation, pas de sexe pour le sexe. La sexualité n’est qu’une des
composantes relationnelles parmi d’autres. Il n’y a aucune raison de la
privilégier par rapport aux autres, ni de l’exclure. Il faudrait d’ailleurs
s’interroger sur les obsessions et les tabous liés à la sexualité en général.
Elle est montée en épingle alors qu’elle est une manifestation d’amour comme
une autre. Il faudrait la remettre à sa place, et lui redonner sa noblesse
tout en la « banalisant ». Les relations
(en incluant donc la sexualité) des mineurs de moins de 15 ans entre eux et
de ces mineurs avec des personnes de plus de 15 ans ne pourraient être
fructueuses et recommandées qu’à 4 conditions :
Nos conceptions
ne relèvent donc :
Il est quand
même comique et paradoxal que certains se permettent de nous traiter de
criminels pour nos idées, alors qu’ils approuvent ou tolèrent une
« société » toute entière vautrée dans la marchandise et la
compétition, où des filles d’apparence très jeune et à moitié à poil
tortillent du cul et du bas ventre dans tous les médias accessibles à la
jeunesse. D’un côté, pour vendre de la camelote, on émoustille tant qu’on
peut les hormones avec des imitations délibérées de mineures, de l’autre,
pour ne rien changer à un système barbare et arriéré, on interdit tout pour
se donner des airs civilisés et responsables. 5.
Revenons-en à la sexualité des enfants. Examinons en
quoi consiste ce fameux dogme, car certains prennent quand même la peine de
l’expliciter.
Ils postulent
donc que toute relation entre un adulte et un jeune de moins de 15 ans ne
peut être que violente et vouée à l’échec, quelles que soient la bonne
volonté et la pureté d’intention des deux partenaires. Dans tous les cas, ce
serait l’asservissement de l’enfant par l’adulte. Pour eux, les enfants ne
sont pas capables d’affirmer si tôt ce qu’ils veulent et les adultes
agissent, inconsciemment ou pas, pour leur seul plaisir égoïste. Même s’il
n’y a pas de violences, il existerait toujours une contrainte morale du seul
fait de l’autorité « naturelle » de l’aîné. Il est facile de
montrer l’inanité de ces arguments, qui ne reposent sur aucune réalité
irrémédiable, mais sur des choix sociaux arbitraires et conjoncturels, dictés
par un moralisme déplacé et confortés par la barbarie ambiante. a) Comme le
démontrent des études physiologiques, les enfants sont, dès la naissance,
aptes à ressentir du plaisir et à écarter ce qui leur fait mal (si on est à
leur écoute, évidemment). Dans une
véritable société, il ne serait pas question de pratiquer avec un enfant de
cinq ans la même sexualité qu’avec un adulte de trente ! Il s’agirait,
comme pour apprendre à marcher ou à lire, d’un éveil progressif, qui
respecterait scrupuleusement les rythmes de la croissance, en les
accompagnant et les stimulant. Pour parler clairement, il ne saurait être
question de pénétrations avec des jeunes enfants, mais de simples caresses.
Loin de nous l’idée que la sexualité ne passe que par divers types de
rapports génitaux (ça vaut aussi pour les adultes). Certains, pour
éviter toute « transgression morale », voudrait en aller jusqu’à
indiquer aux parents quelles parties du corps de leurs enfants ils ont le
droit de toucher, et de quelle manière, etc… C’est évidemment absurde, et ,
de toute façon, toute les parties du corps participent à la sexualité… Tous
les parents, même les plus austères, sont donc pédophiles s’ils aiment leurs
enfants. J’entend déjà
les critiques : « à deux ou trois ans, un enfant est incapable de
décider par lui-même, de savoir ce qui est bien ou mal pour lui ».
Est-ce qu’on demande l’avis des jeunes enfants quand on change leurs couches,
quand on leur apprend à manger, à marcher ou à lire ? La sexualité est
finalement une fonction comme les autres, qu’il convient de stimuler tout
autant que le reste. Comme la cervelle, tout dépend de l’usage qu’on en fait
et des buts qu’on lui donne. Certains se servent de leur matière grise pour fabriquer
des armes meurtrières… Etranglement
de rage horrifié : « mais alors, vous prônez en plus
l’inceste ! » Et
alors ? Vous n’allez pas me refaire le coup de l’habitude millénaire et
universelle (encore que, dans certaines tribus d’Afrique…), sinon je vous
ressors l’esclavage, la soumission des femmes, l’infanticide, la répression
de l’homosexualité… Dans l’optique d’une autre société, les parents ne
seraient pas les seuls géniteurs, d’autres adultes seraient parents.
L’inceste serait donc étendu, et on parlerait simplement d’amour. Les enfants
auraient donc de multiples parents (garçons ou filles, peu importe)
pédophiles et incestueux (en utilisant le sens non péjoratif de ces deux
mots), quoi de plus « logique » si on aime vraiment les
jeunes ? Sans compter bien sûr toutes les relations qu’ils voudront
créer avec les personnes de leur tranche d’âge. b) Avec une
véritable éducation et un contexte social stimulant, on peut espérer que les
jeunes soient mûrs et capables de décisions de plus en plus tôt. Au lieu de les conditionner à avoir peur de tout,
de glisser dans l’infantilisation et la déresponsabilisation à tout crin, on
aurait des jeunes qui savent ce qu’ils veulent et ce qu’ils refusent, qui
vivraient en toute complicité et à égalité avec les adultes. Les barrières
d’âge seraient donc brisées au bénéfice de tous. De ce fait, les enfants ne
seraient pas contraints implicitement par une autorité morale inhérente à la
condition d’adulte. Il ne s’agirait
pas de leur voler leur enfance ou de les forcer à brûler les étapes, mais de
les aider à devenir pleinement humains, sur tous les plans. A l’heure
actuelle, l’équilibre et le bon développement des jeunes sont gravement
perturbés par les bourrages de crâne, les censures, les barrières, la
bipolarisation sexuelle, l’orientation vers des « métiers » utiles
au système… c) Tous les
adultes ne sont pas des pervers en mal d’affection qui se jettent sur plus
faible qu’eux pour satisfaire des caprices. Même dans votre préhumanité barbare, on peut certainement trouver
quelques rares personnes sincères et désintéressées qui veulent avoir de
vraies relations d’amour réciproque avec des jeunes. Il paraît que ça arrive
parfois entre deux adultes ! A 7 ou 77 ans, l’amour est de même nature,
seules ses manifestations (sexuelles ou autres) peuvent changer et évoluer
suivant les âges en présence. Les enfants ne sont pas des bibelots en
porcelaine qu’il faut garder intact en chambre froide jusqu’à ce qu’ils
soient en âge de se jeter dans la mêlée, et tous les adultes ne sont pas des
monstres avides de domination. L’éducation sexuelle serait forcément sale,
inutile et dangereuse, tandis que l’éducation physique et sportive serait,
elle, vertueuse et nécessaire !? Au delà de la
momification judéo-chrétienne, la sexualité est finalement considérée comme
quelque chose de sale et d’impur, qu’il faut vivre avec prudence et
parcimonie. Quantité
d’adultes et de parents n’ont pas besoin d’user de sexualité pour détruire et
salir les enfants, intellectuellement, affectivement, physiquement… Pourquoi
se focaliser sur la sexualité ? Si vous voulez protéger vos enfants
contre tout risque, il faudrait les élever en bocal aseptisé, avec des
programmes contrôlés et propres, un peu comme dans « Le Meilleur des
Mondes » d’Huxley. C’est bien ce que certains souhaiteraient… Il est amusant
de constater que nous qui sommes considérés comme les derniers des
pessimistes nihilistes, sommes finalement plus optimistes que la moyenne,
puisque nous disons que les préhommes peuvent évoluer et sortir de la barbarie. Cela dit, je
suis quand même d’accord avec les censeurs pour dire qu’une sexualité
enfants/adultes (et enfants/enfants) n’est pas du tout envisageable à notre
époque, mais pas pour les mêmes raisons qu’eux. Le consensus se
fonde sur des dogmes implicites pour dire qu’une « pédosexualité »
n’est pas souhaitable ni bonne, quel que soit le contexte, quelle que soit la
pureté des uns et des autres. Tandis que
nous disons que la « pédosexualité » serait éminemment souhaitable
et bénéfique pour tous, mais qu’il est impossible de la pratiquer (sans
parler, bien entendu, de l’interdit législatif) positivement dans un contexte
aussi hostile, où, de surcroît, la barbarie –des enfants comme des adultes-
éclate de toute part et se déchaîne dans les plus bas instincts. Il n’empêche
qu’il y a forcément des exceptions, mais la loi, dans ce domaine comme dans
les autres, ne fait pas dans le détail, tous coupables de violences ! La
« justice » ne va quand même pas s’amuser à distinguer le viol des
attouchements avec consentement mutuel, elle n’en finirait pas. Et puis, il
est « dogmativement » démontré que toute pédophilie est violente et
attentatoire à la dignité de l’enfant, on ne va pas s’encombrer de subtiles
distinctions, surtout pour des matières qui risqueraient de troubler
« l’ordre social ». D’où le
détournement du mot pédophilie. Au départ « amour des enfants », il
est maintenant abusivement synonyme de violeur d’enfants, son
contraire ! Tout pédophile devient donc un pédocriminel. On mélange les
assassins, les proxénètes, les trafiquants et les détraqués violeurs avec les
(rares il est vrai) personnes qui aiment et respectent les jeunes. Amalgame à
but « discréditatoire » et normatif ; classique. Les préhommes
se sont tellement laissés conditionner qu’ils réagissent par réflexes. S’ils
lisent pédophilie, pédophile, sexualité des enfants, relations entre adultes
et enfants, ils collent immédiatement les notions de criminel, viol,
maltraitance… et toutes les horreurs qui y sont associées, empêchant ainsi
toute possibilité de recul, de réflexion et d’objectivité. Par le
matraquage continu et l’amalgame automatique à des catégories réellement
criminelles (diabolisées à outrance pour bien enfoncer le coin), les pouvoirs
arrivent à interdire toute réflexion non conforme sur certains sujets. La
stigmatisation systématique et l’étiquetage répulsif de certaines notions
produisent des barrages mentaux et l’adhésion sans faille au discours
monolithique du système. Certains sujets finissent alors par ne plus
pouvoir être pensés, ils sont carrément rejetés hors des mécanismes de
raisonnement. Il ne reste plus que les cases à cocher du discours officiel,
choisissez vos options formatées. Concernant la
« pédosexualité », si vous avez le mauvais goût d’affirmer qu’une
sexualité des enfants est possible, ou simplement si vous voulez apporter
quelques nuances à la chasse aux sorcières, vous serez instantanément rangé
du côté des violeurs et des assassins, des monstres sans âme ni cœur ! Bien entendu,
ces réflexes ne marchent aussi bien que parce qu’ils correspondent à des
blocages et refus partagés par presque tout le monde depuis longtemps. Les
médias se contentent de les renforcer en les titillant dans le sens du poil. Comme
dans « 1984 », il faut sa dose quotidienne de Haine au brave
citoyen pour oublier qu’il se laisse volontairement piétiner tout au long de
l’année pas les pouvoirs qui lui servent cette Haine toute emballée. Conclusion Nous
n’encourageons pas les criminels et nous suivons la loi. Notre seul
« tort » est donc d’avoir des opinions hors normes en matière de
sexualité, et d’oser les affirmer. En attendant
de nouvelles lois d’exception qui renforceront le carcan totalitaire si cher
à tant de préhommes, les déviants sont jugés et condamnés sans appel ni
procès par les médias et leurs fans.
Finalement, c’est encore mieux que la comparution devant les tribunaux, les
pouvoirs ne se salissent pas, ils gagnent à tous les coups et sont beaucoup
plus efficaces dans la répression. Ils n’ont même pas besoin de semblant de
preuves ou de témoignages truqués comme en Chine, il suffit d’une étincelle
pour mettre le feu et déclencher un lynchage purificateur que rien ne semble
pouvoir arrêter, comme si l’incendie de pseudo-pureté était poussé par un
mistral à 200 km/h, dans un maquis bien sec. Le nouveau
fascisme sera donc exercé directement par le peuple, en parfaite complicité
avec les pouvoirs, médias en tête. Pour finir,
élargissons ces amalgames encore trop timides. Mais cette
définition est incomplète : pour nous enfoncer à fond, il faudrait en
rajouter une couche, je propose : Làààààààààààà,
c’est bien, avec ça, on est bon pour la prison à vie, à moins que la pression
populaire ne rétablisse la peine de mort ou n’exécute la sentence elle-même.
Si vous avez des idées pour adjoindre d’autres qualificatifs injurieux à la
liste, merci de nous les signaler. Il faut absolument informer le public de
tous les graves dangers qu’il court en parcourant ces lignes. DC –
Février 2002 |
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http://www.mutations-radicales.org/articles/sexualite-enfant-adulte.htm
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