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Sexualité des enfants – Pédophiles / Pédocriminels

 



Février 2002

 

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Dans le délire passionel actuel, toute réflexion originale sur la pédosexualité devient interdite, impensable, inimaginable et criminelle.
Citoyens débordant de bonne conscience, médias aux ordres, et gouvernement policier rivalisent pour savoir qui aura le discours le plus normatif et l'action la plus répressive.
Une mise au point s'imposait...

 

 


Insultes, mauvaise foi crasse et menaces pleuvent dès qu’on prétend s’écarter du consensus. Tout particulièrement si on a le malheur d’évoquer des idées non conformes concernant la sexualité des enfants et la pédophilie. De l’extrême gauche à l’extrême droite, tout le monde semble d’accord pour une curée sans nuances. Excité par le gouvernement et les médias, le quidam voit rouge et se répand immédiatement en invectives avant de vous dénoncer (pardon, signaler !) anonymement à toutes les polices de France et de Navarre.

Pour tenter d’éclairer celles et ceux qui auraient gardé une lueur d’esprit critique et d’ouverture malgré les décervelages continus et la propagande officielle simpliste, je vais résumer nos positions sur ce qui touche à la sexualité des enfants et adolescents.

1. Nous condamnons sévèrement et sans exceptions toutes les formes de violences exercées par qui que ce soit à l’encontre des enfants ou adolescents.
Que ces violences soient de nature sexuelle, physique ou psychologique, elle sont à bannir et indignes d’un être humain. Nous rejetons donc toutes formes d’exploitation, de manipulation, de mauvais traitements ou d’autoritarisme. Ce qui implique par exemple le refus absolu des viols, de la prostitution, de la torture et du travail forcé.
D’ailleurs, nous avons les mêmes positions concernant tous les êtres humains, et aussi pour tous les êtres vivants. Tandis que certains de ceux qui honnissent toute sexualité des enfants considèrent les femmes comme inférieures et/ou les animaux comme de quasi objets exploitables à merci.

De même, nous sommes résolument contre la peine de mort et toutes les formes de mauvais traitement envers les véritables criminels. Ce n’est pas en ajoutant des violences à celles commises par un assassin ou un violeur qu’on risque d’améliorer les choses. Et la vengeance n’a jamais ressuscité une victime.

En conséquence, sur le point du refus de la violence et des traitements réservés aux criminels, nous sommes nettement plus humains et non-violents que la plupart de ceux qui nous traitent sans réfléchir de porcs (c’est pas gentil pour ces braves animaux que vous bouffez à toutes les sauces) ou de criminels, et qui réclament le rétablissement de la peine de mort ou d’autres châtiments barbares et vains.

Pour des développements plus détaillés sur la violence et les criminels, reportez-vous au texte « La Violence ».

2. Nous critiquons effectivement avec force la loi actuelle et les mœurs communément admises en ce qui concerne la sexualité des enfants et les relations qu’ils pourraient entretenir entre eux et avec les adultes.
Seulement, nous n’appelons pas à bafouer la loi et à entrer dans l’illégalité. Nous invitons, et c’est ce que nous faisons nous-mêmes, à suivre les dispositions légales en matière de sexualité, même si nous ne sommes pas du tout d’accord avec ce qu’elles imposent et les mentalités qu’elles entérinent.

Sur ce plan, il n’y a donc rien à nous reprocher. Et, si nous vivions dans une véritable démocratie, nous aurions le droit d’exposer en toute quiétude nos critiques de la loi et nos opinions sur la sexualité au 20H, ou équivalent.

3. Pour qui veut se donner la peine de s’informer, quantité de psychologues, de sociologues ou autres personnes qui n’ont rien de révolutionnaire, ont été amenés à reconnaître l’existence d’une sexualité dès la plus tendre enfance.
Ce sont des faits scientifiques indiscutables, et ce n’est pas nous qui les avons inventés. Seulement, la plupart de ces scientifiques, par autocensure et poussés par des éducateurs étroits et moralisateurs, ont décidé que cette sexualité devait être étouffée et contenue jusqu’à l’âge de 15 ans. Cette « décision » n’a pas été prise avant tout dans l’intérêt des jeunes, mais pour maintenir le désordre social existant et les archaïsmes familiaux si propices au règne de l’Etat et de ses comparses. Comme presque tout le monde était d’accord, les tabous se sont incrustés et durcis sous les coups de la propagande.

Conséquence : au mépris d’évidences psychologiques et physiologiques, les enfants ont plus ou moins le droit de jouer à touche-pipi entre eux, et d’avoir à la rigueur des relations sexuelles furtives entre eux à l’âge de l’adolescence. C’est tout ce qu’on veut bien leur accorder.
C’est un peu comme si, tout en constatant qu’ils peuvent parler à partir de 2 ans, on limitait les enfants à quelques borborygmes jusqu’à l’âge de 15 ans ! Et qu’on réprimait leurs paroles trop claires, ainsi que celles et ceux qui voudraient leur apprendre à parler.
De plus, certains ont pu observer que les enfants eux-mêmes sont "en demande", ils sont "spontanément" curieux de tout, de la sexualité comme du reste.
Et après ça, on prétend encore vouloir l’épanouissement et l’éveil des enfants dans tous les domaines. Tous, sauf la sexualité. D’ailleurs, pour les autres domaines (intellectuels, artistiques…), les machines scolaires à endoctriner ne sont pas très brillantes, sauf quand il s’agit de fabriquer des clones.

Sur ce point de l’existence d’une sexualité infantile « innée », nous ne faisont que répéter et mettre en lumière des vérités scientifiques et de bon sens que tout le monde s’efforce de cacher et d’oublier grâce à une grande douche puritaine et moralisatrice.

4. Nous affirmons que, dans une société digne de ce nom, toutes les capacités humaines, y compris la sexualité, devraient être encouragées et développées depuis le plus jeune âge.
Avant toute chose, je répète encore, pour les obtus, qu’il faut bannir toutes formes de violences et de contraintes, et que nous n’appelons pas à braver la loi par des actes illégaux, mais à la dénoncer en affirmant des opinions.

Une éducation sexuelle (approfondie et pratique) et le droit d’avoir des relations sexuelles étendus aux mineurs de moins de 15 ans ne pourraient s’envisager évidemment pour des objectifs de débauche ou d’hédonisme plus ou moins « élevé », pour combler des frustrations ou exorciser, en les réalisant, divers fantasmes. Rien de bien différent, d’ailleurs, de ce qu’on pourrait dire pour des relations entre adultes. Nous parlons d’amour, et d’éducation, pas de sexe pour le sexe. La sexualité n’est qu’une des composantes relationnelles parmi d’autres. Il n’y a aucune raison de la privilégier par rapport aux autres, ni de l’exclure. Il faudrait d’ailleurs s’interroger sur les obsessions et les tabous liés à la sexualité en général. Elle est montée en épingle alors qu’elle est une manifestation d’amour comme une autre. Il faudrait la remettre à sa place, et lui redonner sa noblesse tout en la « banalisant ».

Les relations (en incluant donc la sexualité) des mineurs de moins de 15 ans entre eux et de ces mineurs avec des personnes de plus de 15 ans ne pourraient être fructueuses et recommandées qu’à 4 conditions :

  1. Il faudrait un contexte général favorable. Après la suppression des lois répressives, il faudrait que les mentalités évoluent et ne condamnent pas dans tous les cas la sexualité des mineurs. Les sentiments de honte, d’opprobre et de culpabilité injustifiés disparaîtraient alors, et ne saliraient pas systématiquement toute relation de ce type. Tant que les adultes considèrent la sexualité comme quelque chose de plus ou moins sale, et les enfants comme des petits anges qu’il faut maintenir dans les limbes de « l’innocence type Walt Disney », on ne peut pas faire grand chose.
  2. Une toute autre éducation devrait exister, qui viserait réellement l’épanouissement, la liberté, le discernement, la maturité des jeunes, au lieu de les abêtir et de les scléroser en commençant par les séparer en garçons et filles (voir article sur la bisexualité). Au lieu de les transformer en machines à consommer et produire du vide, une véritable éducation s’attacherait à développer chaque personnalité originale, à la rendre responsable et capable de jugement en l’informant sur tous les sujets. Il ne s’agit pas de fabriquer des surdoués dopés, mais d’offrir à chaque humain la possibilité de devenir lui-même. Tout ceci impliquerait un contexte social ouvert et la disparition des couples exclusifs au profit de communautés.
  3. Cette éducation devait favoriser l’essor de jeunes et d’adultes foncièrement non-violents, respectueux des autres et d’eux-mêmes, attachés à leur propre évolution et dévoués à parfaire celles d’autrui. Les partenaires devraient donc avoir rompu avec les bases des mentalités violentes et possessives en vigueur actuellement, et s’être engagés sur la voie d’un perfectionnement continu. Sinon, les relations (ça vaut aussi entre adultes) risquent d’être au rabais ou de sombrer dans les drames tristement habituels (meurtres, viols, mauvais traitements, harcèlements…)
  4. Ces relations devraient donc être fondées sur l’amour mutuel, sur des buts d’entraide et d’élévation, sur l’égalité et la réciprocité. Il ne s’agit pas de satisfaire des pulsions égoïstes, mais d’approfondir un amour partagé.

Nos conceptions ne relèvent donc :

  • ni de débauches hédonistes, égoïstes et creuses
  • ni d’un puritanisme coincé bâti sur des a priori délirants
  • ni d’un retour à certains archaïsmes, qui voyaient les enfants et les femmes comme des esclaves et une sous-humanité

Il est quand même comique et paradoxal que certains se permettent de nous traiter de criminels pour nos idées, alors qu’ils approuvent ou tolèrent une « société » toute entière vautrée dans la marchandise et la compétition, où des filles d’apparence très jeune et à moitié à poil tortillent du cul et du bas ventre dans tous les médias accessibles à la jeunesse. D’un côté, pour vendre de la camelote, on émoustille tant qu’on peut les hormones avec des imitations délibérées de mineures, de l’autre, pour ne rien changer à un système barbare et arriéré, on interdit tout pour se donner des airs civilisés et responsables.
L’érotisation systématique et consensuelle, sur fond de jouvencelles, est un des fondements du bizness. Les idées subversives, qui risqueraient de gripper les rouages, sont donc de trop.

5. Revenons-en à la sexualité des enfants.
Parfois, le seul argument avancé pour ne rien changer est : « c’est un dogme ». Bravo !, quelle démonstration éclatante ! La guerre : un dogme intouchable – Les inégalités : un dogme inattaquable – La propriété : un dogme naturel – L’Etat : une nécessité historique – Le capitalisme : un dogme indépassable – etc…
Il n’y a pas de vérité qui puisse s’imposer par le simple fait de la tradition, de la prétendue naturalité, de l’habitude, ou parce que la majorité ou « les médias pensent comme moi » (allusion au livre de François Brune : « les médias pensent comme moi »)

Examinons en quoi consiste ce fameux dogme, car certains prennent quand même la peine de l’expliciter.
L’opinion de ceux qui veulent interdire une sexualité infantile, dans tous les cas et de manière définitive, repose sur deux points :

  • Les moins de 15 ans sont trop jeunes et pas assez mûrs (physiquement et psychologiquement) pour décider par eux-mêmes, pour savoir ce qu’ils veulent et se défendre, pour avoir une vie sexuelle.
  • Les adultes projettent leurs désirs sur des jeunes qui n’ont pas les mêmes envies. Par leurs désirs et fantasmes d’adultes, ils risquent de salir et de perturber gravement l’équilibre et le développement des jeunes, qui eux évoluent dans un autre mode de pensée.

Ils postulent donc que toute relation entre un adulte et un jeune de moins de 15 ans ne peut être que violente et vouée à l’échec, quelles que soient la bonne volonté et la pureté d’intention des deux partenaires. Dans tous les cas, ce serait l’asservissement de l’enfant par l’adulte. Pour eux, les enfants ne sont pas capables d’affirmer si tôt ce qu’ils veulent et les adultes agissent, inconsciemment ou pas, pour leur seul plaisir égoïste. Même s’il n’y a pas de violences, il existerait toujours une contrainte morale du seul fait de l’autorité « naturelle » de l’aîné.

Il est facile de montrer l’inanité de ces arguments, qui ne reposent sur aucune réalité irrémédiable, mais sur des choix sociaux arbitraires et conjoncturels, dictés par un moralisme déplacé et confortés par la barbarie ambiante.

a) Comme le démontrent des études physiologiques, les enfants sont, dès la naissance, aptes à ressentir du plaisir et à écarter ce qui leur fait mal (si on est à leur écoute, évidemment). Dans une véritable société, il ne serait pas question de pratiquer avec un enfant de cinq ans la même sexualité qu’avec un adulte de trente ! Il s’agirait, comme pour apprendre à marcher ou à lire, d’un éveil progressif, qui respecterait scrupuleusement les rythmes de la croissance, en les accompagnant et les stimulant. Pour parler clairement, il ne saurait être question de pénétrations avec des jeunes enfants, mais de simples caresses. Loin de nous l’idée que la sexualité ne passe que par divers types de rapports génitaux (ça vaut aussi pour les adultes).

Certains, pour éviter toute « transgression morale », voudrait en aller jusqu’à indiquer aux parents quelles parties du corps de leurs enfants ils ont le droit de toucher, et de quelle manière, etc… C’est évidemment absurde, et , de toute façon, toute les parties du corps participent à la sexualité… Tous les parents, même les plus austères, sont donc pédophiles s’ils aiment leurs enfants.

J’entend déjà les critiques : « à deux ou trois ans, un enfant est incapable de décider par lui-même, de savoir ce qui est bien ou mal pour lui ». Est-ce qu’on demande l’avis des jeunes enfants quand on change leurs couches, quand on leur apprend à manger, à marcher ou à lire ? La sexualité est finalement une fonction comme les autres, qu’il convient de stimuler tout autant que le reste. Comme la cervelle, tout dépend de l’usage qu’on en fait et des buts qu’on lui donne. Certains se servent de leur matière grise pour fabriquer des armes meurtrières…

Etranglement de rage horrifié : « mais alors, vous prônez en plus l’inceste ! » Et alors ? Vous n’allez pas me refaire le coup de l’habitude millénaire et universelle (encore que, dans certaines tribus d’Afrique…), sinon je vous ressors l’esclavage, la soumission des femmes, l’infanticide, la répression de l’homosexualité… Dans l’optique d’une autre société, les parents ne seraient pas les seuls géniteurs, d’autres adultes seraient parents. L’inceste serait donc étendu, et on parlerait simplement d’amour. Les enfants auraient donc de multiples parents (garçons ou filles, peu importe) pédophiles et incestueux (en utilisant le sens non péjoratif de ces deux mots), quoi de plus « logique » si on aime vraiment les jeunes ? Sans compter bien sûr toutes les relations qu’ils voudront créer avec les personnes de leur tranche d’âge.

b) Avec une véritable éducation et un contexte social stimulant, on peut espérer que les jeunes soient mûrs et capables de décisions de plus en plus tôt. Au lieu de les conditionner à avoir peur de tout, de glisser dans l’infantilisation et la déresponsabilisation à tout crin, on aurait des jeunes qui savent ce qu’ils veulent et ce qu’ils refusent, qui vivraient en toute complicité et à égalité avec les adultes. Les barrières d’âge seraient donc brisées au bénéfice de tous. De ce fait, les enfants ne seraient pas contraints implicitement par une autorité morale inhérente à la condition d’adulte.

Il ne s’agirait pas de leur voler leur enfance ou de les forcer à brûler les étapes, mais de les aider à devenir pleinement humains, sur tous les plans.

A l’heure actuelle, l’équilibre et le bon développement des jeunes sont gravement perturbés par les bourrages de crâne, les censures, les barrières, la bipolarisation sexuelle, l’orientation vers des « métiers » utiles au système…

c) Tous les adultes ne sont pas des pervers en mal d’affection qui se jettent sur plus faible qu’eux pour satisfaire des caprices. Même dans votre préhumanité barbare, on peut certainement trouver quelques rares personnes sincères et désintéressées qui veulent avoir de vraies relations d’amour réciproque avec des jeunes. Il paraît que ça arrive parfois entre deux adultes ! A 7 ou 77 ans, l’amour est de même nature, seules ses manifestations (sexuelles ou autres) peuvent changer et évoluer suivant les âges en présence. Les enfants ne sont pas des bibelots en porcelaine qu’il faut garder intact en chambre froide jusqu’à ce qu’ils soient en âge de se jeter dans la mêlée, et tous les adultes ne sont pas des monstres avides de domination. L’éducation sexuelle serait forcément sale, inutile et dangereuse, tandis que l’éducation physique et sportive serait, elle, vertueuse et nécessaire !?

Au delà de la momification judéo-chrétienne, la sexualité est finalement considérée comme quelque chose de sale et d’impur, qu’il faut vivre avec prudence et parcimonie.

Quantité d’adultes et de parents n’ont pas besoin d’user de sexualité pour détruire et salir les enfants, intellectuellement, affectivement, physiquement… Pourquoi se focaliser sur la sexualité ? Si vous voulez protéger vos enfants contre tout risque, il faudrait les élever en bocal aseptisé, avec des programmes contrôlés et propres, un peu comme dans « Le Meilleur des Mondes » d’Huxley. C’est bien ce que certains souhaiteraient…

Il est amusant de constater que nous qui sommes considérés comme les derniers des pessimistes nihilistes, sommes finalement plus optimistes que la moyenne, puisque nous disons que les préhommes peuvent évoluer et sortir de la barbarie.

Cela dit, je suis quand même d’accord avec les censeurs pour dire qu’une sexualité enfants/adultes (et enfants/enfants) n’est pas du tout envisageable à notre époque, mais pas pour les mêmes raisons qu’eux.

Le consensus se fonde sur des dogmes implicites pour dire qu’une « pédosexualité » n’est pas souhaitable ni bonne, quel que soit le contexte, quelle que soit la pureté des uns et des autres.

Tandis que nous disons que la « pédosexualité » serait éminemment souhaitable et bénéfique pour tous, mais qu’il est impossible de la pratiquer (sans parler, bien entendu, de l’interdit législatif) positivement dans un contexte aussi hostile, où, de surcroît, la barbarie –des enfants comme des adultes- éclate de toute part et se déchaîne dans les plus bas instincts.

Il n’empêche qu’il y a forcément des exceptions, mais la loi, dans ce domaine comme dans les autres, ne fait pas dans le détail, tous coupables de violences ! La « justice » ne va quand même pas s’amuser à distinguer le viol des attouchements avec consentement mutuel, elle n’en finirait pas. Et puis, il est « dogmativement » démontré que toute pédophilie est violente et attentatoire à la dignité de l’enfant, on ne va pas s’encombrer de subtiles distinctions, surtout pour des matières qui risqueraient de troubler « l’ordre social ».

D’où le détournement du mot pédophilie. Au départ « amour des enfants », il est maintenant abusivement synonyme de violeur d’enfants, son contraire ! Tout pédophile devient donc un pédocriminel. On mélange les assassins, les proxénètes, les trafiquants et les détraqués violeurs avec les (rares il est vrai) personnes qui aiment et respectent les jeunes. Amalgame à but « discréditatoire » et normatif ; classique.

Les préhommes se sont tellement laissés conditionner qu’ils réagissent par réflexes. S’ils lisent pédophilie, pédophile, sexualité des enfants, relations entre adultes et enfants, ils collent immédiatement les notions de criminel, viol, maltraitance… et toutes les horreurs qui y sont associées, empêchant ainsi toute possibilité de recul, de réflexion et d’objectivité.

Par le matraquage continu et l’amalgame automatique à des catégories réellement criminelles (diabolisées à outrance pour bien enfoncer le coin), les pouvoirs arrivent à interdire toute réflexion non conforme sur certains sujets. La stigmatisation systématique et l’étiquetage répulsif de certaines notions produisent des barrages mentaux et l’adhésion sans faille au discours monolithique du système. Certains sujets finissent alors par ne plus pouvoir être pensés, ils sont carrément rejetés hors des mécanismes de raisonnement. Il ne reste plus que les cases à cocher du discours officiel, choisissez vos options formatées.

Concernant la « pédosexualité », si vous avez le mauvais goût d’affirmer qu’une sexualité des enfants est possible, ou simplement si vous voulez apporter quelques nuances à la chasse aux sorcières, vous serez instantanément rangé du côté des violeurs et des assassins, des monstres sans âme ni cœur !

Bien entendu, ces réflexes ne marchent aussi bien que parce qu’ils correspondent à des blocages et refus partagés par presque tout le monde depuis longtemps. Les médias se contentent de les renforcer en les titillant dans le sens du poil. Comme dans « 1984 », il faut sa dose quotidienne de Haine au brave citoyen pour oublier qu’il se laisse volontairement piétiner tout au long de l’année pas les pouvoirs qui lui servent cette Haine toute emballée.

 

Conclusion

Nous n’encourageons pas les criminels et nous suivons la loi. Notre seul « tort » est donc d’avoir des opinions hors normes en matière de sexualité, et d’oser les affirmer.
Maintenant que le totalitarisme se montre au grand jour, certains voudraient créer de nouveaux délits d’opinion pour étouffer complètement tous ceux qui ne « pensent » pas comme eux. Plus question, comme en 68, de débats ouverts et respectueux.

En attendant de nouvelles lois d’exception qui renforceront le carcan totalitaire si cher à tant de préhommes, les déviants sont jugés et condamnés sans appel ni procès par les médias et leurs fans. Finalement, c’est encore mieux que la comparution devant les tribunaux, les pouvoirs ne se salissent pas, ils gagnent à tous les coups et sont beaucoup plus efficaces dans la répression. Ils n’ont même pas besoin de semblant de preuves ou de témoignages truqués comme en Chine, il suffit d’une étincelle pour mettre le feu et déclencher un lynchage purificateur que rien ne semble pouvoir arrêter, comme si l’incendie de pseudo-pureté était poussé par un mistral à 200 km/h, dans un maquis bien sec.

Le nouveau fascisme sera donc exercé directement par le peuple, en parfaite complicité avec les pouvoirs, médias en tête.

Pour finir, élargissons ces amalgames encore trop timides.
Les milices et les censeurs nous traitent de « secte dangereuse à tendance pédophile ». Ce qui veut dire en clair : « groupe totalitaire, manipulateur et exploiteur qui prône le viol et la maltraitance des enfants ». Joli tableau ! Mais que fait la police ! Si c’était vrai, il y a longtemps qu’on devrait être dans un quartier de haute sécurité !

Mais cette définition est incomplète : pour nous enfoncer à fond, il faudrait en rajouter une couche, je propose :
« Secte dangereuse, terroriste, nihiliste et millénariste, à tendance pédophile, incestueuse, raciste, révisionniste et zoophile, qui se donne des airs gauchistes et anarchistes, pauvres et mystiques, alors qu’il s’agit d’une mafia richissime d’extrême droite. »

Làààààààààààà, c’est bien, avec ça, on est bon pour la prison à vie, à moins que la pression populaire ne rétablisse la peine de mort ou n’exécute la sentence elle-même. Si vous avez des idées pour adjoindre d’autres qualificatifs injurieux à la liste, merci de nous les signaler. Il faut absolument informer le public de tous les graves dangers qu’il court en parcourant ces lignes.

DC – Février 2002

 

 

 

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